lundi 16 mai 2016

La bibliothèque des Âmes de Ransom Riggs



Petit conseil avant de commencer (j'ai bien failli moi aussi tomber dans le piège), surtout ne lisez pas le résumé qui figure sur le rabat de la première de couverture. Je trouve qu'il en révèle bien trop sur l'histoire.

La bibliothèque des Âmes, troisième et ultime volume de Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs vient clôturer les aventures de Jacob, Emma ainsi que de l'ensemble de leurs compagnons.

Concernant ce qui fait l'originalité de la saga, à savoir le lien étroit entre les photographies anciennes (et le plus souvent sans retouches) et le récit, cette dernière fait toujours mouche. Texte et photographies se répondent d'autant mieux que ces dernières présentent un côté étrange ou surprenant. Ce qui est le plus souvent le cas.

Cette particularité, m'amène au livre en temps qu'objet. Une fois de plus, on se retrouve avec un vrai petit bijou. Les moindres détails de la couverture sont réussis et collent parfaitement à l'ambiance du livre. Y compris la tranche, ne tranche pas avec cette dernière. Ce qui est malheureusement, à mon humble avis, souvent le cas de nos jours avec les livres.
Le papier épais comme il le faut, les détails dans l'impression des pages contribuent également à en faire un très bel objet. Un liseré en bas de page. Des pages stylisées séparant les différents chapitres. Une mise en scène des photographies comme dans un album photos. A quelques exceptions, l'ensemble est parfaitement maîtrisé.  

Concernant le récit, j'ai trouvé les débuts de ce troisième tome un peu poussifs. Bien que les uns et les autres laissent quelques plumes dans leur fuite, les circonstances finissent toujours par leur donner le petit coup de pouce nécessaire pour en réchapper. Cela même alors que quelques pages plus tôt, et, sans que le contexte soit foncièrement différent, exactement l'inverse s'était produit. Je prendrais l'exemple de l'absence opportune de témoin à certains moments, brusquement contrebalancée par une foule très nombreuse tombant à pic, à peine plus loin dans le récit. Toujours dans cette première partie, certains passages (heureusement très peu nombreux) m'ont également dérangé dans leur écriture, notamment par l'emploi parfois excessif de la première personne.

Heureusement, ces petits défauts s'effacent à mesure que l'on avance dans l'histoire pour nous dévoiler un final en apothéose. Entre la rencontre de personnages hauts en couleurs,  des rebondissements inattendus et une conclusion très réussie, les pages défilent avec un réel plaisir. On peut cependant regretter que ce dernier tome se concentre autour d'un petit groupe de particuliers. Nombreux sont ceux que nous avions appris à connaître dans les précédents tomes qui demeurent finalement quasi absent de l'opposition finale entre Particuliers et Estres.


J'ai aimé :
·         Le final très réussi.
·         L'ambiance de la trilogie.
·         Les photographies anciennes qui servent de jalons au récit.
·         Le livre-objet vraiment magnifique.

J'ai moins aimé :
·         Les heureux hasards du début du tome.
·         L'emploi du 'je' (pour Jacob) parfois trop présent.

Conclusion :
Toujours aussi beau, ce troisième et ultime tome s'inscrit dans la lignée des précédents. Il est l'image parfaite de l'ambiance dégagée par le récit. Pour moi, il s'agit de l'une des trilogies 'young adult' les plus réussies du moment, avec un fil conducteur (des photos anciennes bien souvent fort surprenantes ou étranges) extrêmement original et se concluant sur une très belle fin. Après un second tome que j'avais certes trouvé bon, mais pas aussi exceptionnel que le premier, l'ensemble donne une très belle trilogie.


En espérant que Tim Burton, dont l'univers est proche de celui du livre, parviendra à en faire une petite perle à l'écran. Rendez-vous à la fin de l'année pour le verdict...

mercredi 11 mai 2016

Achat du jour



J'ai craqué dès le premier jour sur La bibliothèque des âmes, le troisième volume de Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs. J'avais adoré l'idée de départ de reprendre de vieilles photographies qui avaient le plus souvent quelque chose d'étrange pour articuler le récit autour de ces dernières.
Le premier tome était une vraie réussite de ce côté. Le second tome m'avait un peu moins plu mais restait très bon. J'ai hâte de connaître la suite des aventure de nos enfants (très) particuliers et ce dès ce soir !


dimanche 17 avril 2016

Achats et occaz' de la semaine

Entre nostalgie et curiosité, mes acquisitions de la semaine :


- Mad Love de Paul Dini et Bruce Timm. Que de souvenirs ! On retrouve le personnage de Harley Quinn, qui avec celui du Jocker, reste parmi mes 'super-vilains' de comics préférés; le tout avec la patte graphique du dessin-animé qui a bercé mon enfance. Je ne suis généralement pas très friand de super-héros mais, Batman, notamment grâce au charisme de ses vilains, son univers sombre (même si le dessin-animé, étant destiné aux enfants, l'est bien moins que certains comics) et mature, a ce quelque chose en plus qui fait que je l'apprécie toujours encore. Quand la nostalgie parle, il ne reste plus qu'à succomber...

- Er ist wieder da (il est de retour) de Timur Vermes. Je cherchais une lecture en VO et il m'a paru d'autant plus intéressant de prendre un auteur Allemand pour lire un roman dans cette langue. Il est de retour. Mais qui donc ? Il est question de Hitler, qui pour de mystérieuses raisons, refait surface en 2011 en Allemagne. Il est de retour pour parachever ton oeuvre. Mais n'est-il pas aussi réapparu, comme une invocation, dans un présent qui est en quelque sorte à nouveau favorable à sa propagande ? Quelle sera l'approche de l'auteur ? Le sujet restant malgré tout sensible, je me demande si l'auteur parviendra à garder le juste équilibre entre une admiration malsaine (même si involontaire) et un rejet sans argumentation (qui ne permettrait pas au livre d'atteindre son but). L'humour peut être extrêmement difficile à manier et j'ai hâte de me faire mon propre avis sur ce livre dont l'adaptation au cinéma avait fait quelque peu polémique (j'en ignore les raisons exactes) en Allemagne.


Pour compléter ces achats, j'ai pris deux livres d'occasion :


- Le rubis des Templiers de Jorge Molist. Tout est dans le titre. Je ne m'attends pas à un grand moment littéraire, mais sait-on jamais. Cet achat sur un coup de tête est simplement une 'lecture pop-corn' à savourer au soleil (enfin s'il veut bien pointer le bout de son nez) dans un écrin de verdure. Quelque chose de simple à lire dans un moment de pure détente.

- Romans de la Table Ronde de Chrétien de Troyes. La curiosité de découvrir un auteur médiéval de romans de chevalerie. Avait-on la même approche littéraire à cette époque ?


Et vous, quelles sont vos dernières acquisitions ?

vendredi 15 avril 2016

Mon avis sur 'Le crime de Lord Arthur Saville' et trois autres nouvelles

Outre le crime de Lord Arthur Saville, une histoire mêlant avec humour la chiromancie et un Lord persuadé qu'il doit assassiner un membre de sa famille afin de pouvoir se marier et être heureux, ce petit livre regroupe trois autres nouvelles d'Oscar Wilde :
- Le fantôme de Canterville, histoire d'un honorable fantôme, dont le seul crime après sa mort est de vouloir exercer son métier, et qui va se retrouver maltraité par les nouveaux propriétaires de sa demeure.
- Le sphinx sans secret ou comment un homme va s'éprendre d'une mystérieuse femme dont il va chercher à percer le secret.
- Le millionnaire modèle qui en quelques pages reprend le thème de l'acte bon et désintéressé qui peut changer une vie.



Les deux premières nouvelles ont un registre clairement humoristique. Deux histoires absurdes, un humour omniprésent et parfaitement retranscrit, une plume légère et fluide, un style accessible et pourtant riche qui en font deux petites perles. Pardonnez-moi d'avance la comparaison que je vais à présent faire et qui n'a aucun sens du point de vue chronologique (le premier ayant sans doute inspiré le second et non l'inverse), mais je perçois Oscar Wilde comme un Terry Pratchett ancré dans le réel. Tous deux ont une écriture et des effets travaillés qui font toujours mouche.

Dans les deux autres nouvelles, on retrouve à nouveau une bonne idée de départ et cette qualité d'écriture de Wilde. L'humour est logiquement moins présent, le propos s'y prêtant moins. La lecture reste extrêmement agréable, mais on se retrouve face à quelque chose de plus classique, du moins en comparaison des deux premières nouvelles.   

J'ai aimé :
·         Le style facile d'accès et l'humour parfaitement dosé.
·         Le fil directeur des différentes nouvelles et en particulier des deux premières.
·         Un texte qui n'a pas pris une ride.

J'ai moins aimé :
·         Le côté plus convenu des deux dernières nouvelles, même si elles restent très bonnes.

Conclusion :

Le crime de Lord Arthur Saville, un recueil de quatre nouvelles qui permet de découvrir le style de l'auteur et (me) donne envie de poursuivre la découverte de son œuvre. Un humour qui n'a pas pris une ride, même après plus d'un siècle, des thématiques très originales et des histoires rondement menées.

mercredi 13 avril 2016

En quelques extraits 'La nuit du loup Garou' et 'Peur bleue'


 La nuit du loup Garou (roman) et Peur bleue (script du film) de Stephen King


"Le visage de la bête féroce finit toujours par se dévoiler; le temps de la bête féroce finit toujours par passer"


"A 14 ans, on peut encore croire à l'incroyable, même si déjà ce don a commencé à se rouiller, à amorcer un arrêt grinçant"

Mon avis sur 'L'année du loup garou' et 'Peur bleue'

Le livre regroupe le roman L'année du loup garou ainsi que le script de son adaptation cinématographique Peur bleue tous deux rédigés par Stephen King.


Le roman originel :
Initialement, le récit devait se découper en douze chapitres courts. Un chapitre par mois, accompagné d'une illustration de Berni Wrightson, alias Master of Macabre (il n'a bien entendu pas été choisi au hasard) afin de composer un calendrier. La thématique retenue par Stephen King est celle du loup-garou. Les six premiers chapitres ont été écrits en tenant compte des contraintes découlant du format imaginé; des chapitres très indépendants, si ce n'est leur fil conducteur (la bête), courts, contenant de nombreuses ellipses et avec une nécessaire adaptation du style. Il s'agit réellement d'une expérience unique et novatrice de lecture. Mais quel n'a pas été ma déception lorsque pour la seconde moitié du récit, l'auteur change brusquement de voie. Une rupture dans le rythme, l'apparition d'un personnage principal (Marty) qui va s'opposer à la créature, une écriture qui revient au style classique de King. La première partie était si intrigante que l'on ne peut être que déçu par le roman dans son ensemble, ce dernier ne possédant pas de réelle unité.

J'ai aimé :
·         L'idée originelle d'un roman-calendrier illustré par Bernie Wrightson.

J'ai moins aimé :
·         Le retour à une écriture classique sur les six derniers mois, qui trahie l'idée initiale.
·         L'absence d'unité globale qui en découle dans le roman.
·         L'absence des illustrations de Berni Wrightson dans ma version de poche 'J'ai lu', remplacées par des photos du film.

Conclusion :
L'idée de départ, si originale, abouti à une première partie qui doit inventer une nouvelle façon d'écrire pour s'adapter à la contrainte du roman-calendrier. On est surpris, mais on ne peut qu'admirer les techniques et astuces employées par Stephen King pour y parvenir. Dommage que face à ce défi, l'auteur ai baissé les bras, car je reste persuadé qu'il aurait été capable de finaliser sur sa lancée initiale et ainsi réaliser un petit bijou de style et d'écriture.

Le script :
Avant de donner mon avis sur le script, je voulais préciser que je n'en avais encore jamais lu. Celui-ci m'a beaucoup plu, car il est intéressant à plusieurs titres. Tout d'abord, il est écrit par l'auteur du roman. On voit donc, que modifier une œuvre en profondeur afin de permettre sa retranscription à l'écran, n'est pas forcément une trahison. Ceci se révèle parfois indispensable et peut même parfaire le matériau de départ. Ensuite, on sent la patte de l'écrivain dans ce script, notamment parce que Stephen King ne peut s'empêcher de mettre de nombreuses touches d'humour, non seulement dans les dialogues, mais aussi dans les commentaires devant aider à la mise en scène. Il le fait, même si bon nombre d'entre elles ne pourront être retranscrites à l'image. On a, même s'il existe des différences (éléments de mise en scène plus détaillés, précisions sur le cadrage,...), une véritable pièce de théâtre qui se joue devant nos yeux à mesure que les pages défilent.
Passons à présent à l'histoire. On retrouve une forme classique, plus proche de la seconde moitié du roman. La temporalité calendaire est définitivement abandonnée.
Deuxième différence majeure, le récit se centre dès le début sur Marty, un jeune paraplégique, alors que dans le roman, c'était la bête qui détenait le rôle central dans la première moitié. Il est accompagné de sa sœur, qui change de nom en passant de Katie à Jane, mais aussi de personnalité. Alors que dans le roman elle se contente de jalouser son frère, qui obtient toujours ce qu'il veut, ici, même si ce point reste présent, il est moins tranché et elle l'aide réellement dans sa chasse au monstre. De plus, Jane joue le rôle de narrateur.
S'ajoute également la classique romance du héros, même si elle reste plutôt anecdotique.
Enfin, même si certains meurtres sont repris avec plus ou moins de fidélité, c'est l'ensemble de l'histoire qui est réécrite et permet de retrouver une cohérence globale absente du roman autour d'un fil conducteur unique, à savoir la relation frère-sœur.

J'ai aimé :
·         L'humour omniprésent.
·         Le style de King que l'on retrouve et qui fait de ce script, au même titre que le roman et le film, un objet ayant un intérêt et une existence propre.
·         La cohérence retrouvée du récit, par opposition au roman, même si on revient à une œuvre plus classique.
·         La relation frère-sœur qui en est le fil conducteur.

J'ai moins aimé :
·         Que le script soit plus réussi que le roman dont il est tiré.
·         La romance qui n'apporte vraiment rien.
·         La retranscription de la 'Silver bullet' (le fauteuil roulant de Marty) améliorée par l'oncle Al dans le film (rien à voir avec le script, mais ce point m'a choqué dans le film qui autrement, même si l'image a vieillie, reste un bon film).

Conclusion :
Un script bien plus cohérent que le roman, dans le style classique de King. Ce qui me conforte dans d'idée que la forme initiale et originale de ce dernier est finalement devenue un obstacle trop grand pour l'auteur, qui nous a pourtant régulièrement surpris avec des approches très originales dans ses écrits. Pris à part, je recommanderais réellement la lecture du script, mais, rapproché du roman originel, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçu. Un arrière goût d'inachevé subsiste.


lundi 11 avril 2016

Achat du jour

Un achat aujourd'hui (mais il s'agit d'une belle intégrale) :

Monsieur Mardi-Gras Descendres de Eric Liberge.
L'image et le style graphique entièrement noir et blanc m'a immédiatement attiré.

La lecture du résumé, m'a conforté dans ma première impression positive :
À cause d'une glissade dans sa salle de bains, Victor Tourterelle, cartographe, se retrouve projeté aux confins de Pluton, dans un immense purgatoire peuplé de squelettes errant en quête de sens. Bien malgré lui, celui qui a été renommé Mardi-Gras Descendres va rapidement se retrouver au coeur d'une aventure qu'aucune autre âme n'avait encore vécue. Libéré de prison par une milice qui tente de déjouer la dictature du pouvoir en place, il devra, fait interdit, tracer les contours du monde dans lequel ils ont tous échoué. Fable délirante et mystique, croisement incongru de Jacques Tati et de Stanley Kubrick, "Monsieur Mardi-Gras Descendres" est un ovni dans l'univers de la bande dessinée adulte, tant par l'originalité des thèmes qu'elle aborde que par la virtuosité du trait de son créateur.

La lecture des premières pages ont achevé de me convaincre et je l'ai directement acheté.

Une véritable patte graphique, une histoire totalement folle, des personnages hauts en couleurs (bien que le tout soit en noir et blanc !), je plonge dans l'inconnu sans hésiter !

lundi 21 mars 2016

Achats et occaz' du mois

Je n'ai pas été très sérieux dans ma mise à jour de ma PAL. Mais, mieux vaut tard que jamais, je vais rattraper le tout ce soir pour mes achats/occaz' du mois de mars.

Commençons par mes achats :

- La Chute des géants de Ken Follet. J'avais adoré Les piliers de la Terre, un peu moins La nuit de tout les dangers de l'auteur. Quand j'ai vu qu'il finalisait une trilogie qui se déroulerait à trois moments charnières de l'histoire du XXème siècle (une période historique que j'aime tout particulièrement), je n'ai pas hésité longuement et j'ai pris le premier tome de la saga dite 'Du siècle'. Un bon pavé de 1000 pages que je vais sans doute commencer lors du week-end de Pâques.

- La Part de l'autre de Eric-Emmanuel Schmitt. Toujours un ancrage historique dans le XXème siècle, il s'agit cette fois-ci d'une uchronie. Que se serait-il passait si Hitler avait pu s'épanouir en tant qu'artiste, sa vocation première ? J'hésitais entre ce livre et Il est de retour de Timur Wermes qui part de l'idée que Hitler puisse refaire surface à notre époque. J'ai choisi de commencer par le premier roman car j'aime l'idée du 'petit rien' qui puisse faire littéralement (est-ce que ce sera le cas ?) dérailler le cours de l'histoire.

- Frankenstein ou Le Prométhée moderne de Mary W Shelley, un grand classique de la littérature. J'ai été un peu surpris de voir que cette créature mythique était si ancienne (le roman est paru en 1818). Remonter à la naissance aussi bien littéraire que littérale de ce monstre m'a tout de suite intéressé. Loin des clichés des films modernes, je voulais découvrir les origines et la vision originelle de l'auteure.

Passons à présent aux livres d'occasions (la liste sera longue car j'ai obtenu un grand lot pour une bouchée de pain) :

- L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde (le résumé loufoque m'a attiré)
- Délivrez-moi, encore de Jasper Fforde
- Le puits des histoires perdues, toujours de Jasper Fforde
- Le crime de Lord Arthur Saville de Oscar Wilde (un auteur classique qui m'a toujours intrigué)
- Contes et récits, encore de Oscar Wilde
- Le portrait de Dorian Gray, toujours de Oscar Wilde (eh oui, j'ai pris plein de livres par trois !)
- Le Parfum de Patrick Süskind (un classique et une bonne adaptation au cinéma)
- Le magasin des Suicides de Jean Teulé (j'avais adoré le film d'animation)
- Le petit Nicolas de Sempé / Goscinny (un recueil d'histoires en version deluxe que vu le prix du vendeur je n'ai que pu prendre)
- Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupéry (même pas besoin de préciser pourquoi je l'ai pris)
- A l'ouest rien de nouveau de Eric Maria Remarque (toujours l'histoire du XXème siècle. Le regard d'un soldat allemand sur la der des ders, le livre me tentait depuis quelques temps)
- Contes fantastiques de Guy de Maupassant (mélangez contes et fantastique et j'achète les yeux fermés ou presque !)
- Christine de Stephen King (oui, si vous ne l'avez pas remarqué j'aime beaucoup King ! Un classique de l'auteur sur une thématique qui lui est chère)
- Peur bleue encore de Stephen King (cette fois-ci je ne faits qu'un duo de livres)
- Tyrann de Isaac Asimov (j'avais beaucoup aimé Cailloux dans le ciel du même auteur, donc je souhaitais en connaître plus des oeuvres du papa de la robotique)
- Ubik de Philip K. Dick (A défaut du maître du Haut-Château, je commence par d'autres oeuvres de ce Grand de la SF)
- A rebrousse temps toujours de Philip K. Dick (non coeur oscille entre duos et trios !)

Voilà, vous voyez le bout de mes achats du mois (je vous rassure, c'est un mois où j'ai vraiment fait du stock en saisissant des superbes occasions).

Par quoi me conseilleriez-vous de commencer ?

mercredi 24 février 2016

Mon avis sur 'Le bal des voleurs' et 'Le voyageur sans bagage'

Le voyageur sans bagage, première des deux pièces de ce recueil a été écrite en 1937 par Jean Anouilh et fait partie de ses pièces dites noires. Au travers de l'amnésie de Gaston, suite au traumatisme de la première guerre mondiale, Anouilh met en scène le douloureux poids du passé, mais également  la possibilité pour chacun de changer.

J'ai aimé :
·         Une idée de départ intéressante qui amène à une réflexion sur le "dépassement du passé".
·         Une pièce agréable à lire.

J'ai moins aimé :
·         L'absence de réelle surprise dans le déroulé de la pièce.

Conclusion :
L'idée de départ, intéressante, en fait une pièce agréable et bien écrite, mais dont les rebondissements restent, de mon point de vue, relativement classiques et prévisibles. C'est bien plus pour la seconde pièce du recueil qui m'ont conduit à faire cette chronique. Allons donc droit au but et passons au Bal des voleurs.


Le bal des voleurs, pièce écrite l'année suivante est une pièce bien plus légère. Cette chronique n'était initialement pas prévue, mais j'ai pris un tel plaisir à me délecter de cette seconde pièce en une petite soirée, que je me suis senti dans l'obligation (obligation ô combien plaisante) de partager mon ressenti. Senti la nécessité de parler de cette aventure improbable, au centre de laquelle (a priori bien malgré eux, mais en est-on bien sur ?) vont se retrouver la vieille Lady Hurf, ses deux nièces, dont elle a la charge, ainsi que son vieil ami Lord Edgard. L'ennui de leur vie à Vichy va être brisé par une bande de voleurs potaches et un duo père-fils de banquiers, non moins voleurs dans l'âme, qui vont se disputer les attentions de notre petit quatuor.


J'ai aimé :
·         Une pépite de l'écriture qui reprend avec brio les ressorts de la comédie (quiproquo, deus ex-machina, retournement de situation improbable,...)
·         L'énergie que dégage la pièce au travers de répliques qui se répondent à merveille.
·         Une histoire totalement folle et pourtant cohérente. Folle jusqu'à la dernière (et vraiment la dernière) réplique.


J'ai moins aimé :
·         Ne pas pouvoir de suite voir la pièce au théâtre !
·         Ne pas avoir lu plus tôt cette pièce !
(Désolé, mais je n'ai pas trouvé de réel défaut à cette pièce)

Conclusion :
De quiproquo en situations improbables, conduisant à des rebondissements totalement insensés, le spectateur (parce que oui, même en lisant la pièce, on ne peut s'empêcher d'imaginer les situations) rit de très bon cœur (et le ferait sans doute aux larmes lors d'une représentation). Jusqu'à la mise en scène déborde de cette douce folie, en invitant notamment les ponctuations musicales comme un personnage à part entière dans la pièce.  Et que dire de l'écriture avec des répliques courtes qui font toutes mouche ! Le rendu doit être extraordinaire sur scène, un rendu débordant d'une folle énergie.

Une véritable pépite de l'écriture et de la mise en scène, que je ne manquerais pas de regarder au théâtre dès que l'occasion se présentera, tant cette découverte a été plaisante et m'a redonné le goût à la lecture de pièces. Chose que j'avais un peu délaissé ces dernières années.

jeudi 18 février 2016

Achats du jour

Deux achats aujourd'hui :

- Silo de Hugh Howey. Un livre qui me faisait envie depuis un petit bout de temps. Un huis clos dans un monde post-apocalyptique. Des règles, des interdits au nom de la survie de tous. Mais comment être sûr que les gens ne sont pas simplement manipulés ? Quelle est la part de réalité ? D'opportunisme ?

- Paroles de poilus de Jean-Pierre Guéno. Un recueil de lettres de poilus. Autant de témoignages de la grande guerre, telle qu'elle a été vécue, subie par ceux qui étaient en première ligne. Au-delà de ce que tous les chiffres (9 millions de morts, 8 millions d'invalides) ou les livres d'histoire peuvent décrire. Je suis tombé par hasard dessus. Dès que je l'ai vu, je savais que je me devais de l'acheter. Pour comprendre la réalité de ce conflit, pour mettre des mots, des noms sur ce que devait être la "der des ders".

mardi 16 février 2016

Mon avis sur 'Les piliers de la terre' de Ken Follett

Les Piliers de la Terre a été publié en France en 1990. Avec près de 15 millions d'exemplaires vendus, ce livre est considéré comme un ouvrage majeur de l'auteur.  Adapté en mini série de 8 épisodes en  2010, cette dernière a fait l'objet de retours très positifs qui me sont parvenus. L'autre facteur m'ayant poussé à acheter le livre est la thématique de ce dernier : la construction d'une cathédrale. J'ai toujours été impressionné par les prouesses qui avaient été nécessaires, ainsi que par l'ingéniosité requise pour aboutir à de tels chefs-d'œuvre.

J'ai choisi de commencer par le livre pour ne pas me gâcher la surprise de la découverte. En effet, il s'agissait de mon premier roman de Ken Follett. Volontairement je ne m'étais pas renseigné sur l'auteur avant de me plonger dans ma lecture. La seule chose que je connaissais à propos de ce dernier, était son affection pour les fresques historiques ou, du moins, ancrées dans l'histoire avec un grand H.

L'histoire se déroule entre 1120 et 1174, soit plus ou moins une génération. De prime abord, il semble que nous suivions le quotidien, la lutte pour la survie d'un maître bâtisseur et de sa famille. L'histoire s'enrichie peu à peu d'autres personnages et s'inscrit dans le moyen-âge européen avec ses intrigues et ses guerres, ses jeux de pouvoir, ses recherches de gloire et de sainteté ou encore la poursuite de l'amour. Cependant, certaines libertés sont prises avec la réalité historique. La cathédrale de Kingsbridge n'existe par exemple pas, bien que la localité elle soit réelle. Le cadre de la guerre civile anglaise, qui a sévit entre 1138 et 1153, est cependant globalement respecté. C'est un aspect auquel je ne m'attendais pas vraiment. Je pensais uniquement suivre le chantier d'une cathédrale, mais en fait, il ne s'agit que d'un fil conducteur. Ce fut cependant, in fine, une agréable surprise qui n'a aucunement gâché mon plaisir de lecture.

Le XIIème siècle n'est pas choisi au hasard. Ce siècle voit se répandre une révolution architecturale majeure dans l'évolution dans la construction d'édifices religieux. La cathédrale de Kingsbridge sera l'objet de l'expérimentation de ces nouvelles techniques. Dans son roman, Ken Follett s'intéresse principalement à la construction de la structure à proprement parler et très peu (voire quasiment pas) aux embellissements tel que les sculptures ou les peintures. Il s'agit sans doute d'une concession nécessaire au réalisme, les constructions de tels édifices s'étalant souvent sur plusieurs siècles. Mais je ne peux m'empêcher de penser que le grandiose de cette construction aurait pu en être renforcé par ces éléments, quitte à faire une ellipse.

Mais après tout, même si elle reste au cœur du récit, la construction de cette cathédrale fictive, comme déjà évoqué, sert principalement de fil conducteur à une histoire bien plus riche en ramifications et rebondissements.

J'en recommande fortement cette lecture qui nous permet de suivre le quotidien de l'ensemble de la société de l'époque en intégrant les trois ordres qui la compose alors dans sa trame narrative :
  •           les bellatores, ceux qui font la guerre. Leur présence est assez classique dans ce genre de fresques historiques.
  •          les laboratores, ceux qui passent leur vie à travailler et qui sont ici placés au cœur du récit.
  •           enfin, les oratores, ceux qui prient et pour lesquels je trouve l'approche assez originale et intéressante. Les piliers de la terre décrit fort bien le combat entre piété et pouvoir, entre sainteté et domination qui déchire cette société dans la société.


J'ai aimé :
·         Une écriture et par conséquent également une lecture très agréable et fluide. On ne voit pas les pages défiler (1050 tout de même !). Le rythme adopté est globalement très plaisant.
·         Une histoire qui nous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre.
·         Un ancrage dans l'Histoire, qui permet par la même occasion d'en découvrir plus sur l'Europe du XIIème siècle. Les libertés romanesques prises ne nuisent nullement à l'ensemble.
·         Une trame mêlant l'ensemble des composantes de la société du moyen-âge.


J'ai moins aimé :
·         Une rencontre (et plus si affinités) peu crédible en début de récit.
·         L'emploi de nombreux termes très techniques dans les descriptions de la construction de la cathédrale. Si le lecteur n'est pas près à passer du temps à les décrypter pour imaginer plus précisément la nature exacte des travaux, il perdra un partie de la richesse du récit.


Conclusion :
Il s'agissait de mon premier roman de Ken Follett. J'ai a-do-ré ! Le rythme, l'histoire, le style, tout est justement dosé dans ce roman. Ce livre m'a vraiment donné envie de poursuivre avec cet auteur. Pour le moment je me réserve pour plus tard la "suite" de cette saga intitulée Le monde sans fin et dont l'intrigue débute en 1327.

J'ai préféré poursuivre avec un second ouvrage se situant dans une toute autre époque, La nuit de tous les dangers, qui a pour cadre le début de la seconde guerre mondiale. J'ai certes trouvé cette seconde lecture agréable, mais moins forte et moins envoûtante que cette saga médiévale.


Enfin, une trilogie de l'auteur me fait les yeux doux. Chaque tome de ce triptyque, intitulé Le Siècle, reprend une période charnière du XIXème siècle. Le premier tome se déroule à la veille de la première guerre mondiale. Le second en 1933, une année charnière qui va conduire le monde dans un second conflit mondial. Enfin, le dernier tome prend place lors de la guerre froide alors que toutes les conditions étaient réunies pour conduire à une troisième catastrophe.

vendredi 12 février 2016

Illustration ou photographie, tel est la question ?

De façon générale je préfère largement les illustrations aux photographies en première de couverture. Mais, ce qui compte avant tout, c'est que cette dernière corresponde au livre. J'ai horreur des trucs "random" et "passe partout" ou au contraire vraiment alléchants mais qui ne correspondent pas du tout à l'ambiance ou aux propos du livre.

 C'est souvent la première chose que l'on voit et si elle n'attire pas le regard, il y a des chances pour que l'on passe son chemin. C'est aussi le plaisir de sortir le livre de sa bibliothèque et d'associer la couverture aux bons moments passés à le lire. Et si la couverture n'est pas plaisante, je trouve que ça gâche cette sensation.

J'adore par exemple (mais il y a aussi sans doute une part de nostalgie) les illustrations J'ai lu des années 90 et tout particulièrement celles des romans de Stephen King. Voici quelques des livres que j'ai déjà pu dénicher chez des vendeurs d'occasion ou encore en brocante.




Et vous, quelles sont vos préférences ?

mercredi 10 février 2016

Occaz' du jour

Aujourd'hui je joue la carte de la nostalgie avec quelques lectures qui remontent à mes jeunes années. Le genre de livres qui m'ont donné le goût de la lecture.

J'ai trouvé lors d'une excursion Parisienne les quatre livre suivants, tous de Alfred Hitchcock :
- Le requin qui resquillait,
- La saisie des sosies,
- Le chat qui clignait de l’œil,
- Le tableau se met à table.

Et vous quelles ont été vos lectures de jeunesse ?

mardi 26 janvier 2016

Occaz' du jour

Et voici mes achats d'occaz' du jour :
- La ligne verte de Stephen King,
Runing man toujours de Stephen King,
- Cailloux dans le ciel de Isaac Asimov,
- La ferme des animaux de George Orwell

De longues heures de lecture en vue et une PAL qui grossie encore !

Neuf ou occasion, tel est la question ?

Livre neuf, parfois encore dans son cellophane. Son odeur typique lorsqu'il est ouvert pour la première fois. Livre en parfait état (du moins c'est ce que j'attend d'un livre lorsque je l'achète neuf). Un livre que l'on sera le premier (et parfois le seul) à lire. De longues saga occupant tout un pan de la bibliothèque, alignés bien comme il faut (sauf quand l'éditeur à la saugrenue idée de modifier le format ou le style de la couverture en cours de route) les uns à la suite des autres. Effet qui est bien plus difficile à obtenir avec l'occasion dans laquelle les intégrales ne sont pas monnaie courante.

Livre d'occasion, les feuilles parfois jaunies. L'odeur légère de renfermé typique des livres ayant été stockés dans une cave, un grenier. De vieilles couvertures qui sentent bon les souvenirs d'enfance ou simplement une époque révolue. Parfois des livres qui ne sont plus édités depuis belle lurette et qu'il est impossible de se procurer autrement. Paradoxalement, le plaisir de voir les petits déboires du livre dans sa ou ses vie(s) passée(s), une petite écornure, une tranche marquée par les lectures. Bref tout ce que je déteste infliger à un livre neuf, mais qui, dans la mesure où il n'y a pas non plus maltraitance flagrante, ne me dérange généralement pas outre mesure lorsqu'il est d'occasion (et que ces coups du temps ne sont pas de mon fait).


Qu'ils soient neuf ou d'occasion, j'aime les livres. Cependant en certaines occasions, je préfère les posséder en neuf. Une belle BD, un beau comic, un beau grand format ou encore une saga, tout particulièrement d'un auteur que j'apprécie énormément, je vais souvent préférer les acheter neufs et les maintenir de façon presque maniaque dans un état quasi neuf. Les formats de poche, les grands classiques, des auteurs que je souhaite découvrir, j'ai pris l’habitude (mais là encore pas de généralité) à les acheter d'occasion. D'autant plus que ça fait énormément de bien au porte-monnaie (un argument malheureusement non négligeable)!

Et vous, que préférez-vous ?

vendredi 1 janvier 2016

Mes lectures du moment

Afin de varier les plaisirs en fonction de mon envie, de mon humeur du moment, du temps dont je dispose entre deux autres activités, j'ai toujours plusieurs livres qui attendent sur la table de chevet ou à côté du canapé.

Vous trouverez ma liste de lectures en cours ici : Lectures

Et vous que lisez-vous en ce moment ?

Nono